On a tous été confronté à cet affreux doute devant une grosse bourse douloureuse …
L’échographie ne doit certes pas faire perdre de temps … Mais pendant l ‘installation du patient , vous pouvez confirmer votre diagnostic en quelques secondes…ou l’infirmer .
Ce jeune patient est adressé aux urgences du CH d’orthez pour une suspicion de torsion par son médecin généraliste devant l’apparition brutale d’une douleur scrotale . L’examen clinique est difficile du fait de la douleur . Je décide simplement de poser ma sonde haute fréquence sur le testicule en cause . Puis , en suivant , j’affiche le mode doppler puissance (mode PW , encore appelé doppler énergie) . Ce mode doppler ne code pas la direction du flux, mais il est très sensible aux flux lent .
En 4 secondes , on constate que le testicule est perfusé. Halte au feu !
On prend le temps de comparer avec le côté sain . On attend le résultat de la cytologie urinaire , puis on réadresse en toute sérénité son patient à son médecin traitant avec le diagnostic d’orchite . Cela ne dispense pas d’une demande d’ avis urologique et d’une échographie scrotale en externe auprès d ‘un échographiste (mais sans urgence) .
Se méfier des syndrome de torsion – détorsion : vous pouvez voir un patient avec flux présent dans les suite d’une détorsion . Dans ce cas la cytologie urinaire est négative , et le patient n’est en général plus douloureux.
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