Maintenant faisons l’inverse… (Cf précédent article)
Un patient de 65 ans est adressé aux urgences par son médecin traitant pour embolie pulmonaire.
Le diagnostic est fait sur une angio-TDM pulmonaire faite la veille… à la demande du médecin traitant, en externe, devant un épisode dyspnéique paroxystique. Le patient est adressé au SAU pour « prise en charge hospitalière ». Mais que va faire l’urgentiste puisque le diagnostic est déjà fait ? (en dehors de l’injection d’un anticoagulant…)
Antécédents du patient : néant…
Facteur de risque : tabac 50 paquets années.
Examen clinique : FC 100/min, sinusal, Sa02 98%
… Une écho coeur de base !
1) Mesure de la VCI
La veine cave inférieure respire et mesure 13 mm
2) Mesure de la pression artérielle pulmonaire sur l’IT (insuffisance tricuspide)
PAP: 14 + 5 = 19 mmHg
3) Rapport VD/VG et cinétique cardiaque
VD/VG<1
Le VD est « modérément dilaté » mais le rapport VD/VG est < à 1
Présence d’un minime épanchement péricardique en regard du VD.
Conclusion : Embolie pulmonaire sans coeur pulmonaire aigu. Le patient peut être pris en charge en service d’hospitalisation simple, pas de soins intensifs. L’écho est complétée par une 4 points : absence de thrombose sur les axes veineux fémoraux et poplités.
Reste, là aussi, à déterminer l’étiologie de l’EP…
Catégories :Cardiologie et hémodynamique, Cas cliniques