Voici un cas comme nous pouvons tous en rencontrer, tous les jours….
Patiente de 86 ans, démente et grabataire, adressée par le médecin de son EHPAD pour pyélonéphrite ne répondant pas aux antibiotiques.
Elle a fait un épisode de pyélonéphrite il y a 3 semaines traitée par ROCEPHINE. Devant l’apparition d’un fébricule il y a 3 jours, un nouveau bilan sanguin est prélevé qui retrouve une CRP supérieure à 100. Sans prélever d’ECBU, la patiente est remise sous ROCEPHINE… Elle est adressée trois jours plus tard pour persistance du fébricule et d’une CRP>100 malgré les antibiotiques. Elle arrive avec ses résultats sanguins du matin.
La patiente est non communiquante et l’examen clinique peu contributif.
Je me lance dans l’échographie abdominale en me disant que la présence (ou pas) d’une obstruction des voies urinaires me permettra d’orienter la patiente (chirurgie urologique versus médecine).
Les coupes rénales ne retrouvent pas de dilatation pyélo calicielle (je ne vous ai pas mis les images) et, surprise, voici ce que l’on retrouve en coupe transversale sus pubienne :
Pour mémoire, on devrait avoir :
La patiente est alors orientée en gynécologie (oui, oui, à 86 ans, démente et grabataire…). Le diagnostic posé est celui de tumeur utérine partiellement nécrosée (la nécrose expliquant le fébricule et le syndrome inflammatoire). A noter, la présence d’un épanchement péritonéal (à droite de l’utérus) probablement réactionnel à la nécrose tumorale.
Pour l’anecdote, la prise en charge aux urgences (installation, examen clinique et échographique, perfusion) a duré 30 min pour cette patiente grabataire fragile…
Catégories :Cas cliniques, Gynéco-obstétrique
cas échographique très intéressant pour tout médecin
Bravo ! Mieux orienter (notre souhait ! ) et du coup grâce à l’écho faciliter leur transfert dans le service ad hoc !