Cas cliniques

Je crois ce que je vois… ou comment éviter d’irradier grâce aux ultrasons !

Un patient de 40 ans connu pour plusieurs épisodes de colique néphrétique se présente aux urgences pour des douleurs du flanc gauche en colique. La loge rénale gauche est sensible à la palpation et la bandelette urinaire montre une micro-hématurie: le diagnostic est quasiment posé ! En attendant l’effet des antalgiques IV et le résultat de la créatinine, on jette un petit coup d’écho pour voir si on peut se passer d’uroscanner.

Voici tout d’abord le rein gauche

qui montre une dilatation calicielle évidente mais modérée.

On essaie ensuite de visualiser un jet urétéral en déplaçant la sonde au niveau vésical et en allumant la couleur. Voilà ce que l’on voit à la place du jet urétéral:

et en longitudinal

Vous pouvez visualiser le calcul entouré d’un scintillement (twinkling pour les anglo-saxons) au doppler qui est à quelques millimètres de la vessie. Son diamètre est mesuré à 5.5×3.5 mm. Dans ce contexte le doppler augmente la sensibilité de l’examen pour détecter un calcul grâce à cet artefact de scintillement.

Vu la taille du calcul, sa localisation et la dilatation modérée des voies urinaires on décide de ne pas réaliser d’uroscanner dans l’immédiat et d’aider la nature avec un traitement d’AINS et antalgique avec un rendez-vous fixé à 48h.

En 24h le calcul est expulsé et le patient vient à la consultation soulagé après avoir récupéré son calcul. Voici en comparaison le rein gauche après expulsion du calcul:

et le fameux jet ureteral gauche:

Une histoire qui se finit bien où grâce à l’échographie on a pu se passer d’irradier ce patient qui n’en est probablement pas à son dernier passage de calcul urinaire.

 

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