Cas cliniques

Colique néphrétique calmée après IVL de Profenid ? : attention à la rupture de calice quand même….

Bonjour

Ce cas clinique est très instructif .
Il est classique , parfois , en médecine d’urgence , de laisser les patients rentrer chez eux suite à un épisode de colique néphrétique , surtout s’il les patients sont connus pour ça et encore plus s’ils sont très bien calmés. On leur propose parfois une imagerie « en externe… »
Moi , je vous le déconseille…Au moins une écho, et le jour même !

Voilà pourquoi …

Ce patient présentait tous les signes de la CN , puis a été rapidement calmé , soit disant par la perfusion de kétoprofène en IVL … En fait , ce qui l’a calmé , c’est sa rupture de calice…Merci l’écho .
Je trouve que ça fait désordre de rentrer chez soi avec le diagnostic de « colique néphrétique avec calcul probablement évacué  » alors qu’en fait , le calcul est toujours présent , enclavé dans le méat urinaire …mais le calice a rompu sous la pression ….

Conclusion : colique néphrétique = ECHO (au moins) le jour même

La première vidéo montre une dilatation majeure des cavités avec un épanchement péri rénal très net , visible sous la forme d’une collection anéchogène péri rénale

Cette deuxième vidéo ci après montre le calcul pré méatique d’environ 6 mm , totalement obstructif, à l’origine de la rupture de calice , et distingue également l’importante dilatation de l’uretère pelvien G d’environ 1 cm de diamètre , sous la forme d’une image arrondie anéchogène pas loin du méat .

2 réponses »

  1. Le cas est en effet rencontre un jour ou l’autre par chacun d’entre nous. Parfois plus difficile à voir que d’autres avec une petite lame très localisé ou un patient difficile surtout rein gauche. Il est donc prétentieux à mon sens de dire que l’on ne va pas louper un urinome. Néanmoins quand on le voit c’est gagné et on est content de soi. Cela relativise les consensus de prise en charge qui ne sont la que pour assurer un minimum de qualité mais qui ne doivent pas tuer l’initiative et la recherche diagnostique quand on a les moyens que nous apporte l’écho facile à mettre en œuvre aux urgences…

  2. Très belles vidéos..!
    Entièrement d’accord avec toi, il m’est arrivé quasi la même histoire : patient brutalement calmé… par une rupture de calice ! Et non pas par les AINS/antalgiques IV… Urinome à l’écho aux urgences, alors que le patient allait sortir…
    Let’s echo again!

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