Un article récent du NEJM que nous ne pouvons pas ignorer ! Voici une « lithiase dans la mare », une des premières du genre, qui risque de faire… des vagues dans nos discussions avec les urologues. Et peut-être pourra-t-on commencer à discuter du fameux dogme de l’uro TDM systématique (c’est à dire sans réfléchir quoi 😉 ).
Ultrasonography versus Computed Tomography for Suspected Nephrolithiasis — NEJM.
En résumé, l’étude compare l’évolution de 2 groupes de patients : les patients bénéficiant de l’uroTDM en 1ère intention versus l’échographie en 1ère intention.
L’étude montre qu’utiliser l’échographie en 1ère intention plutôt que l’ uroTDM dans les suspicions de lithiase urinaire semble préférable : cette attitude diminue bien sûr l’exposition aux radiations ionisantes. Mais surtout, il n’y a pas de différence significative entre la TDM et l’échographie dans la survenue des complications, des réadmissions, sur les scores de douleurs, ni sur les hospitalisations… Sans remettre en question le fait que la TDM soit l’examen de référence, peut-être faut-il maintenant réfléchir à une prescription d’examen en fonction du contexte et de la clinique du patient, sans être absolument toujours systématique… et ionisant et dépensier !
Catégories :Bibliographie, Discussion et controverses
La TDM est l’examen de référence dans la mesure où cet examen est fait AVEC un produit de contraste …ce qui n’est fait chez nous. Il est vrai que lorsque le diagnostic est certifié par l’échographiste urgentiste du fait de la présence d un obstacle (qui plus est ; avec Twinkling artefact +++ 🙂 , on peut légitimement annoncer à l’urologue , que son scanner , s’il le souhaite , il le prescrira lui même ! Dans le cas contraire, on se rend nous même coupable d ‘examen redondant et irradiant ! Je te propose une réunion dans ce sens avec le bon Dr M.B pour en parler et le protocoliser. Pour ma part à compter de ce jour : Calcul vu = TDM non prescrit en urgence.
Tout à fait d’accord !
😉